Si le Conseil Fédéral a décrété l’obligation du télétravail par ordonnance le 13 janvier 2021, force est de constater que la directive n’est appliquée que très partiellement et que les lois actuelles encadrant la pratique sont extrêmement lacunaires. De plus, en raison de la stagnation des nouveaux cas, il est important que les mesures de télétravail soient appliquées plus sérieusement pour une sortie rapide de la crise sanitaire. C’est pourquoi les sections des Jeunesses socialistes romandes émettent une série de revendications pour un encadrement stricte du télétravail en ces temps extraordinaires. Dans le secteur privé, l’obligation du télétravail est appliquée de manière extrêmement lacunaire. Les travailleurs·euses de bureau continuent à s’agglutiner dans les transports publics tous les matins, s’exposant à un risque d’infection au virus. Cette situation est inacceptable. Bien que certaines mesures de protection soient mises en place dans les bureaux, le risque de transmission du virus existe toujours. Les contrôles par les autorités étant marginaux et les sanctions pour les patron·ne·s quasi inexistantes, les travailleurs·euses n’ont pas l’occasion de travailler depuis la maison alors que les cadres supérieurs profitent souvent d’un télétravail confortable. Par conséquent, la jeunesse socialiste demande un véritable contrôle des justifications émises par les employeurs·euses. Les cadres supérieurs et chef·fe·s d’entreprise devraient prouver réellement aux autorités que les activités de leurs employé·e·s ne sont réellement pas réalisables à distance pour obtenir le droit d’ouvrir leurs espaces de travail et non plus de simplement le justifier, comme c’est le cas actuellement. De plus, le travail à domicile est plus difficile que le travail en présentiel dans un bureau dédié. Les sources de distractions y sont nombreuses. Chaque personne n’a pas le luxe d’avoir une salle ou un espace dédié au travail. Les impératifs du foyer ou même la disposition des espaces n’est pas propice à l’accomplissement du travail rémunéré. Par conséquent, les objectifs inhérents au rapport de travail doivent être revus à la baisse pour une meilleur cohérence avec la réalité vécue par les employé·e·s. Ceci afin de garantir la santé physique et mentale des travailleurs et travailleuses et la cohésion avec leur environnement social. Il est également clair que les employeurs/euses doivent fournir le matériel nécessaire à leurs employé·e·s pour l’accomplissement des tâches qui leurs sont attribuées et ce également en cas de télétravail. En effet, beaucoup d’employé·e·s utilisent un bureau, une chaise, des accessoires destinés à améliorer l’ergonomie du travail et une infrastructure informatique privée pour accomplir des tâches professionnelles. Les Jeunesses socialistes romandes demandent que des ordonnances obligent les patron·ne·s à investir dans le matériel de travail des employé·e·s à la maison et participent aux frais informatiques et d’internet. Une bonne ergonomie au sein de son espace de travail est un droit qui ne doit pas être bafoué sous prétexte de télétravail. Nous, les sections romandes de la Jeunesse socialiste, sommes convaincu·e·s que ce ne sera que par une application stricte de la distanciation sociale sur une courte période que nous parviendrons à sortir de la seconde vague et des potentielles vagues à venir. C’est pourquoi un certain nombre d’adaptations doivent être consenties par celles et ceux qui dirigent les secteurs économiques qui ont encore la possibilité de fonctionner. De plus, si le télétravail reste une normalité pour les mois et années à venir, il est fondamental que les droits des travailleurs/euses soient respectés et protégés, et que de nouvelles lois, fédérales et cantonales, encadrent cette pratique de manière juste et sociale. Pour plus d’information : David Raccaud, porte-parole Jeunesse socialiste vaudoise, 078 825 28 22 Kelmy Martinez, 078 735 53 93 Sections signataires : Jeunesse socialiste Vaudoise, David Raccaud, 078 825 28 22 Jeunesse socialiste Valais Romand, Adrien Pinho, 079 855 40 78 Jeunesse socialiste Genève, Lucien Schwed, 077 455 52 68 Jeunesse socialiste Fribourg, Tania Sauteur, 076 318 24 58 Jeunesse socialiste Jurassienne, Leïla Hanini, 079 576 87 11
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