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Pour une tolérance zéro face au racisme dans nos institutions

La jeunesse socialiste vaudoise condamne fermement les propos racistes tenus par la présidente du Grand Conseil vaudois, Laurence Cretegny, lors de la séance hebdomadaire de ce mardi. Les caricatures et imitations racistes n’ont aucune place dans notre société, d’autant moins au sein du plus haut lieu de législature du canton. Nous rejoignons les revendications de l’AEA (association des étudiant·e·s Afro-descendant·e·s de l’UNIL) dans l’attente de véritables excuses de la part de la première citoyenne du canton ainsi que des sanctions claires.





Ce mardi 28 septembre, lors d’une séance du Grand Conseil vaudois, la présidente du législatif cantonal a paraphrasé le discours selon « d’une mère congolaise à son enfant » de manière extrêmement caricaturale en exagérant l’accent des personnes racisées. Dans la vidéo de cette scène publiée par l’État de Vaud, nous pouvons également voir que ce comportement a suscité rires et complaisance dans la salle du Grand Conseil, au lieu de l’indignation qu'il mérite à juste titre.


Nous sommes absolument scandalisé·e·s par la banalisation d’un tel comportement ainsi que par le manque de réactions de la part du plus haut lieu de législature du canton. Interpellée sur ce sujet, Laurence Cretegny réfute tout acte raciste en invoquant des excuses cependant typiques comme le fait que ses parents ont vécu au Maroc ou alors ses nombreux séjours en Afrique. Or aucun de ces éléments n’empêche ou n’excuse l’imitation insultante d’accent de personnes racisées.


De même que le blackface, le blackvoice - l’imitation de l’accent de personnes noires - est à comprendre dans le prisme plus large de l’époque coloniale, lorsque les caractéristiques des personnes noires étaient reprises de manière caricaturée afin d’affirmer la supposée supériorité blanche. Une des explications avancées par Mme Cretegny est la passion de Vincent Grandjean - chancelier d’État auquel elle rendait hommage lors de cette séance - pour Tintin, une bande dessinée qui a justement été décriée à maintes reprises pour la manière dont sont dépeintes les personnes de couleurs.


Au-delà d’explications davantage accablantes qu’autre chose, nous exigeons de véritables excuses de la part de la présidente du Grand Conseil ainsi que des sanctions claires, plus précisément que Laurence Cretegny démissionne de ses fonctions de présidente. En effet, nous attendons de la première citoyenne du canton un comportement exemplaire et respectueux envers tou·te·s ses citoyen·ne·s, ce qui n’a manifestement pas été le cas lors de cette intervention. Ce n’est qu’en démontrant une tolérance zéro envers de tels actes que nous pouvons espérer obtenir des changements sociétaux de fond.



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